Depuis toujours, les deux questions existentielles ayant alimenté les débats sur plusieurs tribunes concernent nos origines et notre destination finale : D’où venons-nous, et où allons-nous? Concentrons-nous sur la première question relative à nos origines. Il est important de poser cette question, parce que, logiquement, c’est le point de départ de la théorie de l’évolution (Macroévolution). Un système évolue à partir d’un point de départ.
En 1924, le Biochimiste Russe Alexander Oparin émit l’hypothèse selon laquelle l’atmosphère primitive (avant l’apparition de la vie) était privée d’oxygène libre et d’ozone. Dans des conditions chaotiques, des molécules chimiques se formaient et s’accumulaient progressivement dans les océans, pour finalement créer une sorte de soupe chimique. C’est dans cette soupe qu’auraient apparu les premières molécules qui sont à la base de la vie : les protéines. Plusieurs expériences ont été réalisées pour essayer de prouver que des protéines pouvaient se former dans des conditions abiotiques. L’une des plus célèbres est celle de Stanley Miller à l’Université de Chicago, en 1953.
Les découvertes en biologie moléculaire prouvent que la synthèse protéique fait appel à un système d’informations complexe inclus dans le code génétique. Stanley Miller a dû admettre en 2003, soit cinquante ans après ses expériences, qu’il n’a aucune idée sur comment la vie aurait commencé. Le professeur athée Richard Dawkins de l’Université d’Oxford a déclaré lors d’un débat télévisé que personne ne peut expliquer les origines de la vie. Le Géochimiste français Claude Allègre déclare sans équivoque dans son livre « DIEU face à la Science » ce qui suit : « Quant à l’apparition de la vie elle-même, le mystère reste entier………Force est de reconnaître l’état des lieux: on ne sait pas reproduire la vie en laboratoire. Ni de près, ni de loin……Jusqu’à preuve du contraire, la vie est un phénomène unique dans l’univers………D’où venons-nous? L’univers a-t-il un sens? La science n’a pas et n’aura jamais de réponse à ces questions, et elle doit le dire. Sans honte ».
Mais d’où vient la vie? Le but de la science est de nous expliquer l’extrême complexité du monde vivant, et non de forger des explications sur l’apparition de la vie sous l’égide du hasard et de la nécessité.
Jean-Robert Gardère, M.Sc
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